samedi 18 septembre 2021

US OPEN de billard 2021 - Un rêve devenu réalité!

À la question "tu fais quoi dans la vie?" Je suis joueur de billard...  On ne dit pas ça, mais ça serait l'fun! Ce qui est un passe-temps pour plusieurs, un gagne-pain pour peu, occupe une grande partie de mes weekends et la majeure partie de mon temps libre... Il est donc normal de vouloir jouer contre meilleur que soi pour s'améliorer. Du moins, c'est le meilleur moyen que je connaisse. Voici donc mon aventure du USOPEN, un tournoi annuel de calibre mondial se déroulant en 2021 à Atlantic City (AC).

Par où commencer? Je crois qu'il va de soi de parler de l'expérience "Voyager en temps de COVID"....

Au moment de choisir de faire un voyage non-essentiel, il faut se demander à quel point (et à quel prix!) avons-nous envie de quitter le pays en connaissant les coûts de voyage qui s'additionnent en temps de post-pandémie, moment où on vous annonce que c'est permis par voie aérienne d'aller aux USA, mais qu'on vous prévient quand même bien qu'un test PCR au retour vous coûtera un peu moins de 300$. En ajoutant un 100$ pour le test Antigen qui vous permettra de vous envoler aux USA, on parle donc grossièrement d'un 400$ ajouté à votre séjour en avion.  Mais bon, nous sommes tellement contents, lire ici terriblement privilégiés, que nous acceptons ces conditions pour quitter le pays, même dans un contexte actuel où la date de retour était inconnue... Pour ceux qui l'ignoraient encore, la décision d'aller jouer dans le tournoi international le plus prestigieux au billard ne relevait en rien de la raison!

Direction ATLANTIC CITY au Harrah's Casino & Hotel Resort, pour une compétition internationale de billard acceuillant 256 joueurs venus des 4 coins du monde, pour le plus gros tournoi organisé des 2 ou 3 dernières années. En prime, un titre reconnu parmi les adeptes du sport comme étant l'un des plus difficiles à décrocher, ajoutant au mérite de celui (ou celle) qui soulève le trophée à la fin de la semaine! Oui-oui! On parle ici d'un tournoi "double-élimination" s'étalant sur 6 jours, du lundi au samedi, pendant lequel les gagnants et les favoris commencent à s'affronter entre eux à partir du mercredi ou du jeudi, la plupart d'entre eux ayant fait face au début du tournoi à des amateurs qui ont profité du format OPEN pour aller se mesurer aux meilleurs du sport pour la modique somme de 750$ US.  Les ex-champions du monde profitent ainsi des 2 premiers jours pour s'installer, prendre des photos avec les spectateurs et fanatiques, tentant de ne pas baisser leur garde en perdant contre un Beaurivage du Canada qui est arrivé avec une attitude de participant privilégié/amateur inconditionnel/photographe amateur imitateur de posters promotionnels.

Alex P, Judd, JJ, Alex K, Karl, Billy


DURÉE DU VOYAGE ALLER: 3h33 @ 19h03 : 16 heures, 30 minutes!

Transports utilisés: Voiture vers YUL, Navette de P5 à YUL, VOL YUL-ATL, VOL ATL-PHL, Train de PHL à Suburban Station, Autobus de PHL (suburban) à Atlantic City, Jitney de AC à l'hôtel!

Mon arrivée à l'hôtel est impressionnante! Atlantic City est un drôle d'endroit. Parfait pour parier et augmenter l'hypothèque, incompréhensible pour Ysabelle et moi, étrangers à ce monde dans lequel partager un ascenseur à 5 personnes allant à de différents étages devient la prochaine combinaison au KENO! 

Mais le tournoi débute seulement lundi AM, alors profitons de ces instants pour bien se reposer et découvrir ce que AC a à nous offrir! Débutons d'abord par l'hôtel, ses restaurants, services, cette merveilleuse piscine qui a charmé ma conjointe et qui l'a peut-être convaincue de m'accompagner dans ce voyage de "billard". Après tout, elle allait pouvoir s'y reposer et bouquiner tranquillement pendant que j'assouvissais mon appétit de côtoyer les meilleurs au monde, de les voir "en vrai", de leur adresser un "hi" en les croisant dans le lobby de l'hôtel...  Pour ceux qui l'ignorent, je vous gâche la surprise maintenant en vous disant que je n'allais pas là pour gagner le tournoi, ni pour "rentrer dans mon argent", même si ces deux conclusions auraient pu faire mon affaire, comprendre ici "changer ma vie à jamais" dans le cas de la première, puis de faire plaisir aux gens qui ne comprennent pas ma motivation profonde dans la seconde.

Des machines à sous à perte de vue, de la musique, BEAUCOUP de musique, de sons de cloches, des gagnants tirés au sort à chaque heure sur un écran géant, un salon immense où 12 écrans géants juxtaposés diffusent tous les matchs de football sur lesquels vous pouvez parier. BET355.com est partout: Des affiches, gravé sur le papier de toilette, page d'accueil du wi-fii de l'hôtel au moment de te connecter. Je vous ai dit que je n'aimais pas parier? Je vous l'annonce. PAS UN SOU dans la machine à sous...

Au moment d'écrire ces lignes, je réalise à quel point il est difficile de vulgariser un sport hyper technique, à l'écrit, sans images, pour un billet qui peut être lu par ma mère, ou par un joueur hyper analyste du jeu. Disons que puisque le premier cas est plus probable, je me contenterai de vous raconter l'expérience du tournoi au sens large, laissant de côté volontairement les aspects techniques sur lesquels mon cerveau fut hyperstimulé au cours de cette expérience suréelle!

Le tirage au sort est sorti: Tout le monde souhaite ne pas avoir trop de grands noms dans sa branche du tableau. Tous? Non... Un irréductible montréalais s'accroche encore à son rêve de jouer contre les meilleurs joueurs au monde. Je constate donc que pour y arriver, il me faudra l'emporter contre un américain peu connu (comme moi!) au premier tour pour ensuite m'opposer au grand Carlo Biado au tour suivant...!  Je jubile déjà de joie devant ce menu grandiose, ce joueur des Philippines en question étant l'une de mes idoles du sport, un de ceux de qui j'ai beaucoup appris en observant des vidéos sur YouTube*.  Il me faut avant tout l'emporter face à un certain Michael Toohig. Le plan est simple: Arriver à neuf parties remportées avant lui! (ce qu'on appelle dans le jargon une "course à 9"). Je connais un premier match presque sans faille. Mes coups sont assurés, mon timing est excellent et je demeure calme malgré mes rares manquements et ma nervosité qui est partagée par tous les nouveaux participants au début d'un tournoi de cette envergure. Psychologiquement, mon adversaire est tellement sympathique que je voudrais aller prendre un verre avec lui après le match, mais en ce moment, il est temps de se mettre en mode "You Are Not My Friend"... Je réalise ce plan à merveille et conclue le match en l'emportant 9-2.  Je passe ainsi du souhait à la réalité, j'aurai la chance de jouer contre un champion du monde! Très excité, satisfait de mon match, je croise les doigts pour jouer avec le même aplomb le lendemain...

Aller jouer au USOPEN, c'est espérer jouer contre les grands du sport. Ce moment est là, il est temps pour moi d'en profiter! 

J'arrive par l'entrée des joueurs 20 minutes avant le match, tel que demandé par les organisateurs. On vérifie que mon écusson sur mon chandail est de taille règlementaire, puis que mon adversaire est bien au rendez-vous avant de nous envoyer à notre table de jeu. L'arbitre qui s'occupera de gérer le temps nous y conduit. Vous avez bien lu! Gestionnaire du temps et des points!  Chaque table a son propre arbitre qui s'assure que les joueurs ne dépassent pas 30 secondes pour jouer leur coup, ce qui améliore considérablement la qualité du spectacle pour la foule, en plus de constituer un avantage pour les joueurs comme moi qui ont tendance à trop réfléchir avant de jouer! **  Je marche derrière une idole, me refusant un peu de marcher à ses côtés par admiration, comme si je m'interdisais de le dépasser, mais aussi par envie de mimétisme, comme pour voir et apprendre comment on fait, avec quelle démarche, quelle vitesse, et quelle interaction avec la foule lorsqu'on est connu... En ce moment, rien de ça n'a vraiment d'importance. J'ai 2 minutes pour pratiquer et voir comment réagit la table qui nous a été octroyée. Les conditions de jeu sont les plus belles que j'ai eu la chance de rencontrer. La table joue à merveille et je me sens confiant d'y livrer un match à la hauteur de mes capacités. Lorsque l'arbitre m'annonce que mon 2 minutes est terminé, un seul remord me passe en tête... Je n'ai pas pratiqué mon aller-retour, coup hyper important qui dicte lequel des 2 joueurs bénéficiera du premier bris dans le match!  Après avoir serré la main molle d'un Biado qui aurait préféré cogné le poing contre un étranger, je perd l'aller-retour et vais m'asseoir pour être témoin de ce début de match, l'initiative étant entre ses mains! 

Casse-vide... 1-0... casse-vide... 2-0... casse-vide... 3-0... casse-vide... 4-0 !  Je vous rappelle que c'est une course à 9. Me voici presqu'à mi-chemin, n'ayant toujours pas eu la chance d'utiliser mes baguettes! Voici ma chance, il ne voit pas la 1 après le bris de la 5e game et fait un push-out pour me forcer à sauter. Je décline cette tentation du diable à sortir la blanche de la table et j'opte plutôt pour un coup par 2 bandes qui s'en suit d'un échange défensif qui terminera en ma faveur. Je fais 5-1. Je remporte aussi la partie suivante suite à un autre échange défensif gagné. 5-2. Ensuite... c'est flou à ma mémoire. Je me rappelle de quelques coups, mais pas de tout. Je vis un instant magique. Un moment pendant lequel j'ai la confirmation que mon idole n'est plus. Il prend des décisions qui ne sont pas les bonnes. Il est temps pour moi d'arrêter de tenter de faire comme lui et de faire confiance à mes décisions... Je lui ai arraché 5 des 6 échanges défensifs qui auraient du se conclure par 5 ou 6 parties gagnées de mon côté et une chance de gagner. À la place, la pression m'a fait prendre UNE mauvaise décision, celle d'attaquer la 6 un peu trop fort, au lieu de jouer cross-coin avec une intention de coup double. Si je ne répètes plus cette erreur, ça en aura valu la peine...   Le match est terminé. J'ai perdu 9 à 3 en jouant TRÈS BIEN. Difficile à conceptualiser pour certains qui ne connaissent pas le jeu du 9, mais c'était plutôt serré!  J'ai eu plusieurs pensées pendant ce match pour mon coach, Alain Martel, qui m'a initié au jeu des bandes et sans lequel je n'aurais pas fait aussi bonne figure dans ce match!  En plusieurs occasions, j'ai reconnu des exercices que j'avais mis de côté au profit d'une pratique plus orientée vers le jeu.  Les prochaines semaines seront orientées vers le rattrapage de cette erreur. 

*** SPOILER ALERT AHEAD ***

 


CARLO BIADO

CHAMPION USOPEN 2021 !!!


Tournoi double élimination veut donc dire une seconde chance, un côté perdant là où l'erreur n'est plus permise, une 2e vie qu'il faut vivre pleinement au lieu de se contenter d'être en vie. J'ai pêché mon père. J'ai été incapable de sortir du rêve que je venais de vivre en affrontant Biado avec une performance au delà de mes attentes. J'ai été incapable de faire la transition entre la grande satisfaction/extase qui m'habitait et l'urgence de bien faire les choses simples pour remporter mon prochain match. Les petites erreurs se succédaient et une partie de moi se disait: C'pas grave, t'as tellement bien joué tantôt!  L'instinct du tueur n'était plus... Mon avance de 5 (ou 6) à 1 a fondu comme une crème glacée à Chertsey au chalet.***  Une petite distraction sur la table d'à côté est devenue l'excuse parfaite pour laisser fuir le peu de concentration qu'il me restait. Quelques instants plus tard, je m'inclinais 9 à 7 sur un 3 fautes, l'une des plus rares insultes qu'un joueur habile par les bandes puisse subir! C'était la fin de mon USOPEN...  2e défaite, merci ciao bye!

Dire que j'ai bien profité de ces instants "IS A UNDERSTATEMENT" (merci de m'écrire en privé vos idées pour une traduction en français)... Chaque jour a amené son lot de surprises, de belles rencontres, d'anecdotes avec la madame qui contrôlait l'entrée des joueurs, avec le gars qui était responsable des chandails de l'événement, etc!  Partager cette expérience avec ma copine qui m'a supporté tout ce temps, qui m'a encouragé à aller voir les matchs que je désirais aller voir, qui a gardé le sourire malgré sa décision de boycotter la piscine, qui m'a aidé à me tirer du lit pour aller courir sur le tapis roulant tous les matins pour débuter ma journée... Elle qui a su trouver les mots pour me rassurer, me donner confiance, me laisser savoir qu'elle était sans mot...  Elle qui a démontré un grand enthousiasme a faire partie d'un plan qui n'était pas le sien, un projet vacances qui ne laissait pas beaucoup de place à autre chose qu'un rôle de support. Merci Ysa! xx

Et puisque les remerciements ont débuté, il me faut saluer les gens du Québec, joueurs de billard ou pas, famille, amis, qui m'ont supporté dans ce voyage extravagant et enrichissant! Grâce à vous tous, j'ai eu l'impression que c'était mon anniversaire sur Facebook pendant 4 jours en ligne! :)

Le retour vers Montréal a été bien avant le jour ultime de la finale prévue pour le samedi... (aujourd'hui!) En fait, la recherche d'un test PCR nous a fait dévier vers Philadelphie afin de faire d'une pierre deux coups. Nous allions repartir de cet aéroport, alors aussi bien y trouver un test covid accepté pour rentrer au Canada, ce que l'aéroport nous fournissait! Ces dernières 24 heures furent une belle opportunité pour conclure cette aventure dans un décor enchanteur et une ville où l'architecture est époustouflante! 

 

Respirer l'air frais, aller courir dehors...

Manger dans un p'tit resto au coin de la rue... 

Revenir à l'hôtel et se prendre un bon café en bonne compagnie... 

Le retour des petits plaisirs!!!

Rentrer à la maison la tête pleine, mais haute... 

Ne rien regretter...

Réfléchir à la suite...

Compter ses bénédictions...


 

 

Atlantic city, tu es loin comme ville de m'avoir séduit! Mais l'expérience vécue chez toi restera parmi les plus belles de ma vie. Merci!


*Oui, la pratique maladive et intensive du billard requiert d'observer les meilleurs pour apprendre d'eux. Je vous propose d'ailleurs cette même approche pour obtenir une promotion au travail ou encore élever un enfant...

** Si ma blonde le dit, c'est vrai!

***C'était pas beau, je vous le dis! #humiliant



samedi 9 mai 2020

La distanciation sociale : suggestion ou obligation?

Le 2 mètres, c'est pour combien de temps Dr. Arruda?

Parce que si on ouvre, dans 2 semaines, ou 2 mois, ou 8 mois, le fameux 2m de distance pourrait devenir une limitation décisive, je m'explique...

Tout commerce situé plus haut que le r-d-c comporte un escalier. Le dégagement minimal étant de 34 pouces de largeur, la plupart de ces escaliers sont de 34 à 40 pouces. 40 pouces c'est 1 mètre. Conclusion: impossible de croiser quelqu'un dans un escalier.

Propriétaire de petits espaces... Limiter à 2, ou 3 clients à la fois en boutique, c'est la différence de combien en % de ventes? Ça dépend combien de temps un client potentiel veut attendre en ligne. Il semble que la patience soit incroyable pour la SAQ, stupéfiante pour le Dollarama... voyons voir si les petits commerces qui reposent sur la présence de "plusieurs" clients sur place survivront à l'entrée de clients au compte-gouttes.

Restaurants qui ont une capacité de 15-20 places, studios d'entraînement de 12 vélos, espaces de yogas avec 8 tapis, ces petits endroits qui nous offrent des expériences intimes de socialisation...

Leur plan d'affaires repose sur un taux d'occupation qui dépasse 60 à 75% d'occupation pour une rentabilité... Espacer les gens de 2 mètres, c'est mettre la clé dans la porte. Oubliez le hot yoga avec masque, le cours de Spinning en suant (c'est les goutelettes qui sont dangereuses, c'est ça?)...

La distanciation sociale, c'est une bonne pratique, une façon préventive de ne pas attraper le virus à l'épicerie en temps de crise, de limiter la folie au Costco ou au IKEA, mais c'est impossible à appliquer avec rigueur dans un environnement qui a été conçu pour faire vivre une expérience de rapprochement.

Se réinventer, oui... pour ceux qui veulent ET peuvent offrir autre chose comme expérience ou qui priorisent la rentabilité de leur entreprise. Encore mieux si cette alternative ne se fait pas au détriment de leur mission d'origine.

Je crains la suite... pas seulement pour mon commerce qui repose sur une prémisse de proximité. J'ai peur car la méfiance des gens devient désagréable en public. J'ai peur que l'étiquette respiratoire de l'été 2020 fasse couler plus d'encre que l'importance d'épauler les gens derrière les masques. J'ai peur que sans le porter, je doive absolument arborer un masque social, car au final je dois me consoler en me comparant. J'ai peur de ne pas trouver d'utilité suffisante à assouvir mon besoin de servir l'humain. J'ai peur de commencer à croire que ce même humain n'a plus tant envie de servir, qu'il se contente de recevoir une aide pour laquelle le gouvernement devrait se sentir redevable.

Achetons local, et laissons donc entrer quelques immigrants pour cueillir nos fraises d'ici. Mais gardez les frontières fermées SVP, mais pourriez-vous laissez le chemin Roxham un ti-peu ouvert car on manque de bras en CHSLD...

Ou ces conversations Messenger avec nos vieux...

- Maman, t'as reçu le cadeau que je t'ai envoyé pour la fête des Mères?
- Le truc sur "Ahhh, ma zone" dont tu me parlais au téléphone? Non, c'est pas arrivé encore...
- Amazon maman...! LOL
- C'est québécois ça mon fils? Puis LOL, c'est quoi?
- Oui maman, c'est québécois...  puis LOL : Larmoyante Observation Littéraire

mardi 2 janvier 2018

Quelle sera votre contribution cette année?

Le début d'année... et déjà votre fil d'actualités bondé de drôles d'idées...
#JanvierSansAlcool #Résolutions2018 #RetourAuGym ... etc!

Je propose ceci en cette période de résolution. Au lieu de voir ce que la vie pourrait vous apporter en 2018, demandez-vous ce que vous pourriez apporter à la vie qui vous entoure...  Et si notre contribution pouvait faire la différence dans la vie de quelqu'un qui n'a pas eu la chance d'avoir cette réflexion?  Et si le meilleur de nous n'était possible que dans le partage, le don de soi, la communication avec un étranger de temps à autre? Et qu'en est-il de l'engagement?

Selon vous, pourquoi les gens ont tant de plaisir en voyage? Je crois que c'est le dépaysement, mais aussi la contribution que nous apportons à l'entourage dans un environnement qui nous est moins familier. Demander son chemin, questionner un étranger sur l'origine d'un monument, tenter de faire le trajet inverse d'un gars qu'on croise qui a une pointe de pizza en mains... etc! Des interactions dans une langue qui nous est moins naturelle, qui nous demande une attention plus grande... et souvent dans un contexte où nos téléphones cellulaires nous tiennent moins en otage, dans un mode avion! Au retour de voyage, je me surprend à souhaiter conserver un esprit de voyageur, dans ma ville, dans mon quartier. Cette attitude me rend service et me permet d'apprécier mes interactions journalières, si simples mais souvent chargées de sens. Le goût du partage m'habite, me nourrit et me rassasie beaucoup plus que ne le font les achats compulsifs, les transactions sans échange, sans communication, sans un "merci" ou un "bonne journée!".


En 2018, j'ai le goût que mes amis se demandent ce qu'ils peuvent faire pour eux, mais aussi et surtout ce qu'ils peuvent faire pour leur entourage. Partager leur argent, leur chalet, leur voiture ou leur bateau, leur bol à fondue, mais aussi ET SURTOUT, leur(s) talents, leurs connaissances, leurs préférences, leurs opinions, leur passion... Donner moins en matériel, mais apprendre à offrir son temps.

Que cette année, le plus grand nombre possible de gens de mon entourage prennent du temps pour eux, pour bercer le plus jeune, pour aller à vélo faire le tour du parc, pour aller au Studio Bouge, pour chanter, danser ou écrire, pour visiter un parent ou un ami malgré leur horaire de travail trop chargé. Qu'ils se permettent de ralentir, qu'ils priorisent mieux le temps accordé à leur passe-temps... Que tous et chacun cessent de se souhaiter la santé et qu'une fois pour toutes ILS CHOISISSENT LA SANTÉ!

Bonne année 2018 à tous! :)

lundi 16 janvier 2017

Parce que le temps est notre plus grande richesse...

L'histoire commence dans un party de famille au Jour de l'An. Mon cousin, qui est d'une forme physique exemplaire pour un jeune de son âge, me parle de course à pied, puis de triathlon, puis de choses et d'autres dont 2 sportifs jasent avec un verre de vin dans les mains en essayant de faire avec la salade de patates de ma mère qui laisse parfois un p'tit filet de mayo sur le bord de la bouche!

Il me dit qu'il fabrique des vêtements de vélo, entres autres, et m'offre généreusement de m'envoyer un "kit de vélo" (comprendre ici un cuissard ET un maillot, aussi appelé un "top avec des poches" par les non-cyclistes!). J'accepte avec joie, suite à quoi il m'indique qu'il en fera l'envoi à mon entreprise sur la rue Masson, Purolater Express qu'il me dit! ;)

Voici en qqes lignes la suite de l'histoire, qui me rappelle un peu trop les 12 travaux d'Astérix, l'instant où la maison des fous vient presqu'à bout des 2 gaulois:


Moi je pense que si le 10 janvier 14h00, si je suis au Studio Bouge au moment où Puro cogne à la porte, l'affaire est Ketchup! Mais non, j'y suis pas, alors voici...

Mon cousin communique avec moi le lendemain (mercredi), car il suit la game en tabarouette le cousin et il a vu que Puro avait mis le statut à "R-V requis - Appel au destinataire pour prévoir nouvelle livraison". Je vous épargne les technicalités de la suite, mais...

- Mercredi le 11 janvier ...
 J'appelle Purolater, on convient qu'une plage de 6 heures de marge pour livrer est difficile à mon travail puis nous convenons d'un point de livraison à 3 km du studio qui est un centre de distribution pour ce genre de situation... Avianca sur la promenade St-Hubert, puis on me dit que le colis y sera et que je pourrai le récupérer dès son arrivée là-bas, soit demain ou le jour suivant... (disponible là pour 5 jours ouvrables)

Puisque je n'ai pas de voiture avant samedi, j'attend. De toute façon, je sais que quand on me dit 1 jour, je calcule 2 quand je ne suis pas pressé! Bref, me voilà à patienter sur la promenade par un beau samedi après-midi, moment hautement convoité pour le magasinage de robes de graduation paraît-il!

- Samedi le 14 janvier ... La fille à Avianca:
"Pas de colis monsieur, ça doit être derrière, mais pas trié."
"Purolator m'a dit que ce serait prêt à être récupéré depuis hier!"
"Ce sera sûrement prêt plus tard. Le statut en ligne me laisse croire que c'est dans un camion direction vers ici. Vous pouvez appeler Puro..."
"Je vais appeler Purolater, merci" (le monsieur est pas content)

J'appelle Puro, on s'excuse, on me dit que ça devrait y être et qu'on va loger une plainte (! à qui?) puis qu'on va m'appeler pour me dire quand le colis sera prêt à être récupéré. Je ne demande pas un traitement spécial, je veux juste m'assurer que si on me dit que c'est arrivé, que je peux venir le chercher! Je demande au gentil téléphoniste indien si mes 5 jours ouvrables de disponibilité du colis sont remis à zéro ou bien si c'est lundi mon dernier jour de ramassage! Il me confirme qu'on m'appellera pour me dire que c'est dispo, ce qui ré-initialisera mon "5 jours"... Gracias, merci beaucoup! Non mais on en fait des acrobaties pour un p'tit kit moulant...

- Lundi le 16 janvier ... MSG vocal laissé sur mon cellulaire:
"Votre colis est conservé pour les 5 prochains jours à Ville d'Anjou, au 3170 du BoutduMonde..."

Quoi? C'est pas mieux là... !!! Je rappelle Pireoulater, surpris que mon colis derrière le comptoir pas traité soit retourné hors d'atteinte géographique si j'ai envie de faire un p'tit jogging sur la promenade St-Hubert mardi ou mercredi...

Bianca de Piroulater s'excuse de façon spectaculaire, reloge une plainte (je crois à Avianca !?!), me met en attente pendant 12 minutes, puis se réexcuse de m'avoir mis en attente. Nous convenons que mon colis sera renvoyé AUJOURD'HUI à Avianca (sur St-Hubert) et que je pourrai le récupérer dès son arrivée là-bas, soit aujourd'hui, ou demain...

Je la remercie. Elle s'excuse. Elle me demande si elle peut faire autre chose pour moi aujourd'hui. Je lui demande d'arrêter de s'excuser. Elle rit, puis s'excuse... !!!

Je lui dit que c'est pas grave, que je veux juste avoir mon kit de vélo avant le prochain Jour de l'An...


mercredi 14 septembre 2016

Ma vision du sport gratuit...

Tout le monde sait bien que jouer au tennis ça ne prend qu'une vieille raquette, une balle et un mur d'école!

Alors voilà, maintenant tout est dit! Si t'as encore moins de revenu, tu peux toujours faire de la course à pied puisque ça ne prend que des souliers. On peut aussi pousser d'un cran en disant que la course minimaliste (pieds nus!) ne requiert pas d'équipement. Il est encore plus économique de nager dans un lac au milieu de la nuit, sans maillot de bain!

Un an de tennis représente environ 20 000 Francs suisses pour mon garçon en incluant les entraînements privés et les frais de terrain. C'est un gros investissement pour qu'il réalise son rêve!*

Avouez qu'on n'est pas dans la même famille! Mais bon, ce texte ne se veut pas un regard sur les extrêmes différences financières qui dictent habituellement le recours aux moyens en place, mais plutôt une réflexion sur les choix que nous faisons comme société en matière de diffusion de l'information. Oups... ou comme dirait un ami: "ça s'annonce champ gauche en crisse ton affaire!"

Dans un dossier La Presse+ , on pouvait lire que les options gratuites pour se mettre en forme à Montréal sont nombreuses. En lisant cet article, j'étais mitigé comme Kinésiologue. D'un côté, je me réjouis toujours d'être témoin d'options à bas prix (ou même gratuites!) offertes à tous, puis de l'autre, je me demande si la recherche de la gratuité n'a pas plus d'effets pervers que bénéfiques pour la personne qui a besoin d'aide. J'écris BESOIN au sens où tu cherches vraiment quelqu'un qui va te garder motivé, un réseau qui te permettra de réaliser autre chose qu'une série d'exercices qui te font sentir comme un p'tit singe bien élevé en salle d'entraînement, ou pire un petit hamster pris sur un appareil elliptique qui ronge son frein en attendant de recevoir son fromage...

Bref, j'adore l'idée que chacun a une passion différente qu'il souhaite partager avec les autres à temps partiel, comme passe-temps ou comme générateur d'interaction sociale (ex: votre collègue de travail est un coureur et prend l'initiative de créer un club de jogging sur l'heure du midi les mercredis et vendredis!) Pour un autre, c'est le vélo... et soudainement on se surprend à voir un avocat qui enseigne 2 cours de spinning par semaine dans un centre de mise en forme après avoir suivi une formation minimale. Le tout combiné à une expérience de cycliste et quelques aptitudes en communication, cet instructeur a tous les outils pour motiver un groupe au même titre qu'un bachelier en activité physique!

Pour moi, c'est le scénario idéal. Que des passionnés, qui partagent leur passion et qui réfèrent à des spécialistes lorsque Ginette vient leur demander pourquoi elle a mal au genou gauche quand elle se lève debout au milieu du cours de spinning! Ahhhh voilà le problème. Quand ça va bien, ça va bien! Puis quand ça dépasse notre champ d'expertise, on réfère. Le problème appartient-il à M. "I know it all" qui se retrouve dans une position d'autorité ou à Ginette qui pense que son prof de spinning est un orthopédiste du genou? Okay, j'arrête Ginette, mais réfléchis à ça la prochaine fois que tu demandes des conseils en nutrition à ta prof de yoga à la fin du cours. Pendant que tu magasines les cours à 5$, la yogi parcoure la ville en BIXI et en métro afin d'essayer de gagner sa vie convenablement, précisément en raison de la gang de "moins bons" qui enseignent à rabais. Attention ici de ne pas généraliser mes propos, puisque j'ai été témoin à multiples reprises d'EXCELLENTS COURS, certains gratuits, offerts par de très bons profs.

Ce qui est dommage, c'est le manque de reconnaissance du public à l'égard de ceux qui choisissent d'essayer d'en vivre, habituellement les plus passionnés, ou alors ceux qui sont le moins à leur place mais qui s'acharnent. Offrir un service et exiger un tarif raisonnable, ça apparait dans tous les codes déontologiques des professions. Altérer ces tarifs à la baisse, peu importe la raison, constitue d'une façon ou d'une autre une atteinte à l'offre globale et au positionnement des vrais professionnels sur le marché.

Mais bon, peut-on parler de vrais professionnels lorsque leur association n'est pas encore reconnue légalement comme un ordre professionnel? En tant que kinésiologue, j'aimerais dire que oui, mais pour le moment regroupé au Québec sous l'AKQ (il faut prononcer d'un seul trait pour apprécier pleinement!), ni mon gouvernement, ni mes assureurs, ni même mon correcteur automatique ne reconnaissent que j'existe...


*Imagine toi donc que je reviens d'un voyage en Suisse et que j'ai VRAIMENT entendu ça. #PasInventéÇaPourDonnerDuPoidsÀMonArgument

jeudi 24 mars 2016

"Je ne fais pas de spinning l'été, je fais du vélo... dehors!"

Ce message s'adresse à toi si tu as utilisé ces mots dans le dernier mois ou encore si tu t'apprêtes à les servir à ton prof de spinning dans le mois de mars ou avril. La formule est décomposable et semble être bonne à toutes les sauces. Quelques exemples :

"Je suis un gars d'extérieur, je spin l'hiver juste pour me garder en forme et préparer ma saison"
"J'ai tellement hâte de rouler dehors
"Avec le beau temps, je préfère de loin le grand air que le vélo stationnaire!"
"L'é-té, l'é-té, l'é-té c'est fait pour jouer..."
Mis à part cette dernière citation tirée de Passe-Partout (Cannelle et Pruneau chantant en coeur, rappelle-toi!), les précédentes m'ont été servies à profusion dans les derniers jours. Voici l'essentiel de mon message pour ce billet :
"Un entraînement hebdomadaire en protocole d'intervalles a sa place à ton horaire, toute l'année!"
Ça y est, je me suis vidé le coeur, au risque d'avoir l'air biaisé*! Je pourrais tenter de te convaincre un peu plus, mais tu pourrais aussi arrêter le lire ici, et ça serait correct. Je préfère une bonne bavette saignante sur le BBQ, mais je mange du poisson une fois par semaine. Le problème réside dans le fait que nos habitudes briment souvent notre potentiel de développement. C'est vrai en relationnel, c'est vrai au travail, c'est vrai en apprentissage, c'est vrai partout!

Bref tu sors dehors et tu roules... Tu roules à 5/10, un effort moyen, pendant 35, 60, ou 90 minutes si tu fais partie des "endurants"! Tu fais quelques fois Camillien-Houde pendant tes bonnes sorties, alors tu pousses 2x, 3x 6 minutes? Où sont tes 30 secondes intenses? Et les 15 secondes de sprint? Disparues de ton entraînement depuis avril, donc non-disponibles passé le belvédère... jusqu'à octobre...

Si tu as une discipline de feu et que tu introduis des intervalles dans tes sorties à vélo sur la route, alors chapeau! Mais je sais pertinemment que c'est très rare, trop rare du moins! C'est comme le gars qui se retrouve dans la salle de poids libres s'il n'a pas de programme. Il prend les poids de 20 livres pour quelques flexions des bras, fait deux rondes au "bench", puis bonsoir la visite! Un peu grossier comme image, mais pas loin de la réalité pour avoir fait ma part de supervision sur un plateau d'entraînement... #truestory

Alors en attendant d'avoir la discipline de faire tes intervalles par toi-même, et je sais pertinemment que cela n'arrivera qu'à 15-20% de ceux qui lisent ceci, continues d'assister à ton cours de spinning hebdomadaire. Tu verras que ta forme en juillet sera de loin meilleure que si tu arrêtes de faire des intervalles à partir du mois d'avril...

Bonne saison de vélo! :)

*Je sais que prôner l'assiduité en spinning alors que j'opère un studio de spinning peut sembler moins impartial que si une compagnie pétrolière te vantait les mérites du moteur électrique, mais bon... ;)
 

jeudi 16 juillet 2015

T'as fini de t'excuser d'être une patate?

Je reviens d'un 2 heures de vélo de route alors je peux te dire que le sac de chips s'est fait attaquer avant d'avoir le temps de crier "Ketchup"!
C'était au soleil cette activité (le 120 minutes de vélo, pas l'ingestion du 300g de chips) alors j'ai le goût d'écrire, mais aucune envie d'organiser mes idées, alors gare à vous! #manquedelienentrelesparagraphes

Je suis un peu tanné d'entendre les gens associer une bonne décision à une mauvaise (disons une moins bonne!) pour tenter d'émettre une opinion équilibrée. Quoi? Oui, c'est très commun comme pratique, mais ça semble vraiment populaire dans le domaine de la mise en forme! Oui oui, tu vas comprendre:
- Moi je m'entraîne pour manger du dessert!
- Avec le vin que j'ai bu ce weekend, pas le choix de bouger cette semaine!
Ce genre de commentaire casserole, ça passe comme du beurre dans une conversation*, parce que notre société est vraiment forte à te convaincre que la gestion du poids (c'est plus tendance que mise en forme) repose sur 3 choses:

1- les calories qui entrent
2- les calories que tu brûles
3- les calories qui entrent

Très observateurs si tu t'es rendu compte que les points 1 et 3 sont les mêmes, sinon je viens de te réveiller, mes excuses. Bref, toutes les phrases qui lient 2 de ces 3 choses font du sens, le lien est évident! D'ailleurs, mon billet commençait avec un exemple d'excès "justifié" par une action sportive prolongée! ;)

Bref, 50% du monde que je connais s'entraînent parce qu'ils se sentent coupables, l'autre 15% parce qu'ils ont du plaisir à le faire! Mon cerveau me signale qu'il manque un 35% pour que le compte soit bon. Ce sont les gens qui ne s'entraînent pas, ou qui n'y voient aucun intérêt à le faire puisque après tout, il faut bien mourir de quelque chose. Je sais, je dois inclure mon père la-dedans qui préfère boire une bière en écoutant sa semaine verte, mais lui au moins à un style actif, alors même s'il s'entraîne pas comme fiston souhaiterait, il torche tous les p'tits vieux de son âge en sports car il aime jouer/bricoler et il a travaillé de ses mains depuis toujours. #lemeilleurpèredumonde

Ce billet ne vise pas à vous donner des trucs pour gérer votre culpabilité puisque c'est écrit kinésiologue sur mon diplôme, pas psychologue. Dans mon BAC, on comprend pourquoi les infopubs de fin de soirée ne tiendront pas leur promesses, ce qu'il faut faire pour s'améliorer dans une tâche physique précise habituellement peu reliée à votre travail (ex: un deadlift!), puis plein d'autres trucs aussi que tout le monde gagnerait à savoir, mais soyez sans crainte, vos assurances ne couvrent pas nos services car ici la prévention en santé, c'est comme les routes du Québec... (complétez de la façon de votre choix dans la section "commentaires")! Disons seulement que ça fait pitié!

À ce point-ci, tu as déjà compris que je n'allais pas régler tous tes dilemmes de cette semaine, n'est-ce pas? Mais si au moins tu retenais une seule chose, ce serait celle-ci:
À chaque jour, fais quelque chose qui te fait bouger, et idéalement que tu auras du plaisir à faire!**
On revient tout le temps à cette foutue échelle du plaisir, non? C'est que peu importe votre personnalité, vous recherchez quand même à répéter ce qui vous fait du bien (pas nécessairement ce qui est bon pour vous ou votre santé!) Le défi est donc de trouver une activité plaisante ET de bénéfique à votre corps par sa pratique!

Ah oui... je t'ai parlé des excuses que j'ai entendues cette semaine? Il est super beau mon métier (je vous reviens avec un article là-dessus bientôt!) mais on se fait inonder d'explications sur la gestion du temps et les priorités, et tout ça là...
- Ma blonde est malade et je ne voulais pas la laisser seule à la maison.
- Désolé pour le retard, mais la file à l'épicerie était plus longue que pour la visite de la chapelle Sixtine.
- Mais moi j'ai pas le temps avec 2 enfants en bas âge et patati et patata... 
Écoute bien! C'est pas pour rien que la chanson se termine par "petite patate, tant pis pour toi!"


*Patrice Lemieux, sort de ce corps!
**Une façon AGRÉABLE de brûler des calories, sans faire de joke de cul svp!